Être une apprenante connectiviste et organisée: utopie ou réalité?

En passant

Mon expérience du cours REL2014 Pour une éducation libre se poursuit et je me rends compte que l’apprenante du 20e siècle que je suis se trouve en déséquilibre cognitif dans ce cours du 21e siècle. Je m’adapte petit à petit à cet environnement MOOC ou CLOM du connectivisme proposé par Stephen Downes. Merci à Robert Grégoire et à Hélène Fournier d’avoir répondu à mes préoccupations lors d’une discussion très enrichissante qui a eu lieu le 14 mars 2014.

Dans un billet précédent, j’avais analysé trois principes de l’apprentissage selon le connectivisme et j’avais fait des parallèles avec certaines théories d’apprentissage. Je tiens à remercier Isabelle Gruet qui a « connecté » ma pensée sur l’apprentissage social de Bandura qui stipule que nous apprenons en regardant les autres. Il est vrai que j’essaie de m’adapter à mon nouvel environnement d’apprentissage en observant les autres, en lisant leurs billets et leur fil Twitter. Apprentissage social et connectivisme ont donc un petit air de famille…

J’aimerais aujourd’hui aborder qu’un seul principe du connectivisme :

  •  La possibilité de voir les liens entre les domaines, les idées et les concepts est une compétence de base.

Je remarque encore une similitude avec le cognitivisme pour qui l’apprentissage, c’est essentiellement faire des liens entre les connaissances antérieures et les nouvelles connaissances. L’organisation interne des connaissances est un des processus qui favorise un stockage solide des connaissances dans la mémoire à long terme.

C’est sur le plan organisationnel que mon défi est le plus grand dans l’environnement du #CLOM_REL. Comme apprenante, on me demande de faire mes propres liens sur un sujet que je connais relativement peu : les ressources éducatives libres. J’aimerais être davantage guidée, du moins au début, pour bâtir ces nouvelles connaissances de façon solide pour la suite du cours.

Mon départ est plutôt laborieux, mais je vais me prendre en main et choisir la documentation qui me semble la plus pertinente au lieu d’essayer de tout lire. En effet, toujours selon le paradigme cognitiviste de l’apprentissage, la sélection est un processus de stockage de l’information dans la mémoire à long terme…

Dans mon prochain billet, je vais proposer mon organisateur graphique du concept qui est au cœur du cours REL2014 : les ressources éducatives libres.

4 réflexions sur “Être une apprenante connectiviste et organisée: utopie ou réalité?

  1. Bonjour Sylvie, je suis également ce #CLOM_REL, et j’en ai la même approche que vous, à savoir que j’aimerais profiter d’un certain guidage. Là je me sens un peu perdue et ne vois pas clairement ce qui est attendu, mais je tiens le coup (est-ce vraiment le bon bout?). Merci en tout cas d’avoir mis en mot ce ressenti partagé!

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  3. Bonjour Sylvie,

    Votre réflexion m’a fait penser à un article que j’ai lu il y a un moment déjà et qui s’intéressait justement à l’organisation des informations dans une formation en fonction du niveau des participants. La conclusion était : si vous avez des participants qui ont déjà des connaissances sur le sujet traité, il vaut mieux favoriser un certain fouillis de l’information, une certaine désorganisation. Ainsi, les participants feront plus de liens avec leurs propres connaissances. En revanche, s’il s’agit de débutants, il faut une organisation claire et précise de l’information.
    Il serait intéressant de mener une étude sur le niveau initial des participants à un cMOOC et leur persévérance, ou tout du moins leur sentiment de réussite dans le cours.

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    • Bonjour Anne-Cécile,

      Ce que vous me partagez va dans le sens du modèle de traitement de l’information d’Atkinson et Shiffrin qui stipule qu’apprendre, c’est essentiellement faire des liens entre les connaissances antérieures et les nouvelles connaissances. Pour qu’il y ait apprentissage, il faut que ces deux types de connaissances se trouvent en même temps dans la mémoire de travail. L’organisation interne est un des processus de stockage qui permet aux nouvelles informations de se rendre de la mémoire de travail à la mémoire à long terme.

      Toujours selon ce modèle, plus on sait, mieux on apprend. Comme je suis relativement novice dans le domaine des REL, je comprends que je dois investir plus de temps pour l’organisation des connaissances. Il s’agit donc d’un processus plus difficile pour moi que pour quelqu’un qui s’y connait dans ce domaine.

      Devant ce constat que nous faisons, est-ce que les MOOCs sont adaptés pour les étudiants de 1er cycle universitaire? Ne devrait-on pas réserver ce type de formation aux cycles supérieurs (maitrise et doctorat au Canada)?

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